Frigeavia, des origines à aujourd’hui
Histoire de la marque
Marque française historique dont les débuts remontent aux années 1940, directement issues de l’ingénierie aéronautique.

La technique aéronautique au service du froid
1946 - Un réfrigérateur peut-il cacher un avion ?
Frigeavia est une marque historique dont les débuts sont intimement liés à l’industrie aéronautique. Écoutons cet ancien ingénieur de Sud Aviation:
« ce qui faisait sa force est la rigueur de sa conception, le fait que les ingénieurs bureau d’études étaient les mêmes que ceux qui avaient travaillé sur des avions ».
En 1947-1948, la SNCASO, Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest, pour « pallier un manque de charge aéronautique » du fait de la fin de la guerre, met sa technique au service de la fabrication de réfrigérateurs, et délocalise une partie de leur production depuis Bordeaux dans la banlieue de Nantes. Vingt années de savoir-faire d’ingénieurs et techniciens de l’aéronautique assurent à FRIGEAVIA une réputation de qualité, de durabilité et de solidité. Il faut utiliser les compétences et savoir-faire de l’aéronautique pour réussir la diversification et procurer de l’emploi.
« La société, en raison du rapport du rôle qu’elle est appelée à jouer pour la défense nationale est dans l’obligation de maintenir un potentiel de production bien supérieur à sa production aéronautique actuelle et il est en partie utilisé pour les fabrications Frigeavia. Leur disparition entraînerait pour l’activité principale un surcroît de charges important. » SNCASO, 1952
→ Frigeavia, nom d’une entreprise et marque de réfrigérateurs née après la 2e guerre mondiale
A la sortie de la guerre, les usines aéronautiques manquent d’activité pour amortir leurs infrastructures et donner du travail à l’ensemble de leur effectif.
C’est le cas de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest, la SNCASO. Née de la fusion en 1941 de deux entités constituées lors de la nationalisation d’entreprises aéronautiques en 1937, en vue de la préparation de la deuxième guerre mondiale, la SNCASO est confrontée à la question de l’occupation de ses différents sites. C’est ainsi qu’en 1947, elle prend la décision de transférer une production prévue à Bordeaux sur son site de Bouguenais (Nantes).
Il s’agit de la fabrication des réfrigérateurs Frigeavia, un projet dont, selon des sources, les ouvriers de la SNCASO de Bordeaux étaient très fiers. En septembre 1947, ils furent 800 pour lancer un appel à la préservation de la fabrication sur leur site *. Mais en vain : en 1947/1948, la fabrication démarre à Bouguenais, pour « pallier un manque de charge aéronautique. »
La période est propice. L’arrivée en Europe des réfrigérateurs dits « Américains » est synonyme d’une bascule de la technique d’absorption (type Electrolux) vers la technique de compression. Concrètement, la compression ouvre la voie vers la construction en série de réfrigérateurs qui entreront facilement dans la vie de tous les jours.
Les premiers Frigeavia sont des armoires frigorifiques de 150 litres à groupe ouvert, c’est-à-dire avec un moteur indépendant du compresseur, lequel est acheté ailleurs. Les ventes sont assurées directement par l’usine. Pendant les trois premières années, la fabrication se situe dans une fourchette de 1.500 à 5.000 réfrigérateurs.
Mais la marque tient déjà son slogan auquel elle va rester longtemps fidèle : « La technique aéronautique au service du froid. » Car, au départ, c’est bien du travail des salariés dont il est question, d’utiliser des compétences et des savoir-faire de l’aéronautique pour réussir la diversification et procurer de l’emploi.
Il faut tenir également compte dans cette diversification de la nécessité d’abaisser le point mort en amortissant le coût des structures nécessaires à l’aéronautique.
Dans un rapport d’audit commencé par le président la SNCASO en 1952, la conclusion est la suivante :
« La société en raison du rapport du rôle qu’elle est appelée à jouer pour la défense nationale est dans l’obligation de maintenir un potentiel de production bien supérieur à sa production aéronautique actuelle et il est en partie utilisé pour les fabrications Frigeavia. Leur disparition entraînerait pour l’activité principale un surcroît de charges important. »
* Les ouvriers, le communisme et l’État: les politiques de reconstruction d’après-guerre dans l’industrie aéronautique 1944-1950 -Herrick Chapman and Cédric Salze
Frigeavia, entreprise et marque
1953 - reine des petites armoires
En 1952, Frigeavia débute la fabrication en série de groupes d’armoires frigorifiques à groupe hermétique dans ses vastes ateliers mécanisés. Les compresseurs utilisés sont à piston alternatif, type le plus répandu sur le marché mondial.
Les différents moyens mis en œuvre obéissent au slogan « La technique aviation au service du froid. La fabrication repose sur un potentiel industriel et technique qui donne sa pleine valeur aux cinq ans de garantie dont bénéficie ce matériel. »
10% de l’effectif de l’usine de Bouguenais travaille pour Frigeavia, entre 50 à 250 employés.
Création d’une ligne d’assemblage pour la production en grande série:
- Réalisation des armoires (formage, équipement, protection, peinture)
- Réalisation des groupes de froid (assemblage, soudure, chargement en gaz réfrigérant, banc d’essai).
- Réalisation des portes (formage, protection, peinture, équipement).
- Réalisation des constituants pour les aménagements intérieurs (tôles formées protégées par émaillage, puis coques en plastique extrudé).
- Chaîne d’assemblage final (de l’équipement à l’expédition).
La société a pour objet « la fabrication, l’achat, la vente, l’entretien et la réparation de tout matériel frigorifique en France ou à l’étranger et toutes opérations, industrielles, commerciales, financières, mobilières et immobilières, maritime et coloniale se rattachant directement ou indirectement à l’un des objets précités.»
→ La création d’une société
En 1949, un tournant est pris. D’un simple département de la SNCASO, Frigeavia se prépare à devenir une véritable entreprise. C’est chose faite le 5 septembre 1950. La société a pour objet : « la fabrication, l’achat, la vente, l’entretien et la réparation de tout matériel frigorifique en France ou à l’étranger et toutes opérations, industrielles, commerciales, financières, mobilières et immobilières, maritime et coloniale se rattachant directement ou indirectement à l’un des objets précités.»
Déjà, depuis quelques mois un bâtiment commencé à être aménagé. Plus tard les services généraux de l’entreprise aéronautique y seront installés. Avant 1951, 8 000 armoires à groupe ouvert et des unités frigorifiques de diverses puissances avaient été livrés en métropole et dans les colonies. Cette même année 1951 l’arrivée sur le marché des groupes hermétiques – moteurs intégrés aux compresseurs, moins bruyants et plus solides que les précédents – sanctionne l’avènement d’un nouvel âge de l’industrie du froid qui va connaître un remarquable essor. En 1952, Frigeavia débute la fabrication en série de groupes d’armoires frigorifiques à groupe hermétique dans ses vastes ateliers mécanisés. Les compresseurs utilisés sont à piston alternatif, type le plus répandu sur le marché mondial. Les quantités vont s’envoler. En 1962, un bâtiment spécial dit R 14 de vastes dimensions sera entièrement dédié aux Frigeavia. Dans les années 2010, soixante tronçons d’Airbus 21 sortiront chaque mois de ce bâtiment.
Petite revue de la production
Les moyens industriels sont à la hauteur des ambitions. Après avoir affecté les premières années une équipe spécifique et des machines du parc existant pour produire les pièces élémentaires de mécanique et de tôlerie, une ligne d’assemblage permettant la production en grande série a été créée. Elle intègre :
La réalisation des armoires (formage, équipement, protection, peinture)/
La réalisation des groupes de froid (assemblage, soudure, chargement en gaz réfrigérant, banc d’essai).
La réalisation des portes (formage, protection, peinture, équipement).
La réalisation des constituants pour les aménagements intérieurs (tôles formées protégées par émaillage, puis coques en plastique extrudé).
Et la chaîne d’assemblage final (de l’équipement à l’expédition).
Les moyens dédiés sont à l’encan : les pièces métalliques, embouties et découpées sont réalisées à l’aide d’une batterie de presse de taille variable, jusqu’à 290 tonnes pour le formage des cuves
Pour les pièces en plastique de toutes tailles – bacs à légumes, bas de porte, glissières, bacs à œufs, etc. – là encore des presses adaptées au poids de chacune de ces pièces, de la Formavac entièrement automatique, moulant des feuilles de plastiques sous pression et utilisée pour la formation des contreportes et des cuves moulées, aux Stubbe pour les bases de portes et les encadrements ou à la Watson pour les bacs de dégivrage ou bacs à légumes…
Ajoutons, des machines-transfert et des soudeuses multi points pour la fabrication des calandres, d’autres machines-transfert pour la fabrication des portes, des soudures sous argon pour l’assemblage des cuves, ces dernières automatiques, permettant de réduire le nombre d’opérations manuelles.
Peinture et protection des portes et des calandres transportées par des convoyeurs donnent lieu à différentes étapes de fabrication avec le passage au tunnel de dégraissage et la phosphatation, suivi de la peinture à proprement parler dans des cabines à peinture électrostatique.
Il faut souligner le traitement spécial réservé aux cuves, lesquelles sont pour la plupart en émail, d’où, une vitrification à 850°c après émaillage de la tôle. Ces cuves en émail – les cuves en plastique étant réservées au modèle bon marché – sont un autre point fort de la marque Frigeavia, un label de qualité qui contribue à sa réputation, tout particulièrement dans la deuxième moitié des années 1950 alors que nombre de concurrents migrent vers le plastique.
Mais, bien sûr, si l’on parle de qualité, l’élément prépondérant est la production des unités frigorifiques, soit de l’ensemble – groupe compresseur, évaporateur et condenseur – formant cet ensemble hermétique amené à fonctionner pendant de nombreuses années. Cela nécessite toute une série d’opérations de contrôle – vérification d’étanchéité dans des bains à 80°, vérification des fuites au moyen de détecteurs électroniques, essais de fonctionnement (une fois l’unité remplie au fréon), avec, entre autres un essai dans une chambre à 25° pour contrôler l’ensemble des éléments en fonctionnement, y compris le thermostat. Rien que de très classique dans un process qualité, mais, au total, il faut quand même constater que certains Frigeavia, tels ceux utilisés par l’association de mémoire du site de Bouguenais, fonctionnent encore près de soixante ans après leur mise en route !
Commercialement, les différents moyens mis en œuvre sont regroupés derrière le slogan dont il a été question : « La technique aviation au service du froid. » La société explique : « la fabrication repose sur un potentiel industriel et technique qui donne sa pleine valeur aux cinq ans de garantie dont bénéficie ce matériel. »
Sur le plan humain, environ 10% de l’effectif de l’usine de Bouguenais travaille pour Frigeavia. Au plus haut, ce seront deux cent cinquante personnes, sinon jamais moins de cent cinquante.



Pionnière et visionnaire
5 septembre 1950 : Frigeavia devient une véritable entreprise.
En 1953, Frigeavia est pionnière pour le lancement d’une cuve à émail avec compresseur et devient la reine de la fabrication des petites armoires, vedettes de la société. La société a une lecture avisée du marché et souvent un temps d’avance sur la concurrence. Par exemple, la stratégie privilégiant les cuves émaillées au plastique s’avère payante.
Extrait du Salon des Arts Ménagers de 1956 : « Parmi les grandes marques de réfrigérateur, Frigeavia tient une place particulière qui fait, pour beaucoup, son succès. Son souci d’une technique très étudiée, empruntée à la technique aéronautique, sa volonté de fabriquer des armoires de capacité moyenne accessibles au milieu populaire, lui attirent une clientèle toujours plus étendue.
→ L’envol des Frigeavia
Les premiers Frigeavia de 150 litres coûtaient dix mois du salaire d’un ouvrier. En 1960, leur prix ne représente « plus que » deux mois de ce salaire. Cela traduit une entrée progressive dans l’ère du mass-market. Pour Frigeavia, la production des mille cinq cents unités de la première année est un lointain souvenir. En 1961 près de soixante et une mille unités sortent des ateliers de Bouguenais. Une politique avisée et pionnière a sous tendu cet essor et a permis à la marque de prendre la troisième position sur le marché français, après les Frigidaire (Allemagne) et Frigeco (Thomson).
Pour le côté pionnier en France, celui-ci s’illustre dans différents secteurs, à commencer par le mix-produits :
En 1953, Frigeavia est pionnière pour le lancement d’une cuve à émail avec compresseur. La même année, elle intègre dans sa gamme deux modèles de cuves, de 90 litres et de 95 litres et devient la reine de la fabrication des petites armoires. Ces petits réfrigérateurs sont les vedettes de la société. En 1961, ils constituent près de la moitié de ses ventes.
La société a, semble-t-il, une lecture avisée du marché et souvent un temps d’avance sur la concurrence. Alors que beaucoup de marques prises dans une spirale d’étranglement de leurs coûts cherchent vers 1960 à accroître leur volume par une politique de petites tailles qu’elles ont plutôt dédaignées jusqu’alors, Frigeavia accroît au contraire la capacité de ses armoires. Les 140 litres supplantent les 120 litres comme produit d’accroche et les 175 litres se substituent aux petites unités pour représenter, à leur tour 50% des volumes vendus ; parallèlement les réfrigérateurs de grande capacité – 235 litres et 275 litres commencent à peser en valeur dans le chiffre d’affaires.
Quelles que soient les capacités des réfrigérateurs, la stratégie privilégiant les cuves émaillées au plastique s’avère également payante. Là encore, nombres de marques semblent opter pour de tels choix après avoir favorisé un temps le plastique.
Les revirements de la concurrence s’expliquent par un contexte tendu. 1961 a été un point d’orgue mais également un point d’inflexion. Alors que le quatrième plan étatique prévoit 1,25 millions d’unités produites en 1963 en France, le nombre sera de 800.000, identique à 1961. Cette stagnation annonce une régression.
Dès lors, le nombre réfrigérateurs fabriqués par Sud Aviation va décliner. Sept ans plus tard, en 1968, dernière année de production par l’entreprise, il ne sortira que trente et un mille réfrigérateurs des chaînes. Une division par deux en sept ans. Il n’y a pas besoin de chercher bien loin la raison : la France a subi ici de plein fouet les conséquences de l’ouverture du marché commun qui ont profité à ses concurrents, au premier rang desquels les Italiens, lesquels, à cette époque ont bénéficié autant d’aides fiscales à l’exportation que de ristournes sur les tôles importées, sans compter leur main d’œuvre moins chère. Très tôt, l’Italie est devenu le pays du froid et il a été difficile de « résister » au déferlement de ses produits. En témoigne sur un plan institutionnel l’activation dès 1962 la France, de l’article 226 du Traité de Rome, lequel permet d’enclencher la restructuration du secteur face aux importations massives.
Leurs marques sont Zanussi, Ignis et, surtout Insedit qui fera beaucoup de mal à Frigeavia. En 1969, Frigeavia perdra sa fierté d’être demeurée jusqu’alors la seule société à avoir préservé son indépendance en France, un succès qu’elle doit grâce à la même stratégie dans tous les domaines que celle appliquées aux produits et qui lui permis de déjouer jusqu’alors maints écueils : une saine maîtrise des coûts, une gestion rigoureuse des investissements, un esprit pionnier. Fin 1968, à l’arrêt de la production, 637.352 armoires frigorifiques auront été fabriquées à Nantes depuis la mise en route de la production.
1964 : la gamme Frigeavia comprend 8 modèles :
- 1 de 120 litres, avec une version standard à cuve plastique.
- 2 modèles fonctionnels, le Trident 175 litres et l’Espadon 235 litres
- 2 versions de luxe : Le Trident 175 litres et l’Espadon 235 litres
- 3 versions d’un nouveau modèle appelé Silver Luxe, et dont la différence avec la version luxe résidera uniquement dans la présentation extérieure : la bande mylard bleu y sera remplacé par une bande de mylard argent et la poigné à armement par une poignée fusée et une fermeture par joint magnétique.
Les intérieurs des appareils Luxe et Silver Luxe seront identiques, c’est-à-dire, cuve bleue pâle, encadrement en enjoliveurs bleu foncé.
Enfin, à venir, le Super Caravelle 315 litres.
Troisième position sur le marché Français
1961, un essor fulgurant, mais année charnière face à l'international
En 1961 près de 61.000 unités sortent des ateliers de Bouguenais. Une politique avisée et pionnière a sous-tendu cet essor et a permis à la marque de prendre la troisième position sur le marché Français, après les Frigidaire (Allemagne) et Frigeco (Thomson).
1961 est à la fois un point d’orgue et un point d’inflexion. La France subit les conséquences de l’ouverture du marché commun qui profitent à ses concurrents, au premier rang desquels les Italiens, bénéficiants d’aides fiscales à l’exportation, de ristournes sur les tôles importées, et une main d’œuvre moins chère. Mais Frigeavia peut s’enorgueillir d’avoir été la seule société à préserver son indépendance.
Frigeavia, le marketing et la publicité
Très tôt, Frigeavia a commencé à construire sa notoriété en affirmant sa présence dans les salons professionnels, tel que le salon qui se tient au Champ de Mars de Nantes, en 1950 ou, Les Salons des Arts Ménagers où des stands vantent la marque, tant pour ses modèles destinés au marché français que pour ses modèles dits tropicaux. Ces derniers sont présentés parfois par une hôtesse parfaitement exotique en osmose avec les stéréotypes de l’époque.
Au fil du temps, aux côtés de l’aviation comme label de qualité toujours présente, que ce soit par un élément visuel – une poignée de porte, une décoration sur la porte, le nom d’un produit – Caravelle, Concorde – les messages publicitaires évoluent. Le réfrigérateur pénétrant les foyers des arguments plus subjectifs tels que la famille, l’hygiène, la sécurité, la praticité (faible encombrement pour les petits réfrigérateurs) et élégance accompagnent les présentations des Frigeavia. Il est intéressant de noter que la marque enrichit son argumentaire de la notion d’économie, avec des slogans tels que « une source d’épargne pour la vie » ou hygiène/agrément/économie pour la vie qui tiennent lieu de présentation à un Salon d’exposition. Cette notion d’économie est en symbiose avec l’esprit dans lequel les Frigeavia sont développés, redisons le : robustesse, fiabilité et conçus dans une parfaite maîtrise de moyens et de coûts.
Pour ajouter aux spécificités de Frigeavia chez Sud Aviation, on peut reprendre les mots d’un ancien de la société : « ce qui faisait sa force est la rigueur de sa conception, le fait que les ingénieurs bureau d’études étaient les mêmes que ceux qui avaient travaillé sur des avions ». Et, de cela la société s’amusait, ainsi de la visite réalisée par les concessionnaires Frigeavia lors du Salon des Arts Ménagers de 1956. Dans le compte-rendu qu’en fit la société dans son journal interne on put lire sus la plume d’une certaine Brigitte V : « Ils débarquèrent conduits par le dynamique et dévoué directeur commercial de Frigeavia, monsieur Crugut. Les nouvelles installations qui doivent permettre de faire face à une production toujours plus grande leur montrèrent que Frigeavia est une part non négligeable de l’usine de Bouguenais. Les chaînes suscitèrent bien des questions, auxquelles les guides « techniciens de l’aviation » eurent parfois quelques difficultés à répondre, les fabrications « Mystère » étant plus dans leurs cordes que celles des Frigeavia. Puis, une petit réunion autour de M. Caldairou, directeur de l’usine, permit aux invités de goûter.. le Muscadet… » (Pour l’anecdote, le Muscadet était d’autant plus prisé que nombre de travailleurs qui avaient des vignes désertaient lors des vendanges. Ils étaient formés à réaliser leurs missions et s’en allaient une fois celle-ci remplie. On les appelait les agricospéciaux.)
Extrait du Salon des Arts Ménagers de 1956 :
« Parmi les grandes marques de réfrigérateur, Frigeavia tient une place particulière qui fait, pour beaucoup, son succès. Son souci d’une technique très étudiée, empruntée à la technique aéronautique, sa volonté de fabriquer des armoires de capacité moyenne accessibles au milieu populaire, lui attirent une clientèle toujours plus étendue.
Aussi bien la gamme des quatre modèles d’armoire à compresseur hermétique présentée, qu’il s’agisse des Djinn (90 litres et 95 litres), du Trident (140 litres) ou du Bretagne (220 litres), a-t-elle rencontré la faveur des visiteurs. Le succès des fabrications de l’usine de Bouguenais s’affirme d’année en année, et, avec dix-huit mille armoires en 1955, place Frigeavia au troisième rang des fabricants de réfrigérateur à compresseur. Frigeavia vient de consacrer son succès croissant en ouvrant à Paris, tout près de l’étoile, un magasin dont la sobre décoration, toute de verre et d’aluminium, rappelle heureusement l’origine aéronautique de la société. »
La notoriété de Frigeavia s’est également construite à travers une stratégie visant à rende la marque très visible auprès du grand public. Les fameux camions fusées conçus par Philippe Charbonneaux sillonneront la France, notamment pendant le Tour de France. Ils font partie de l’histoire de France et entrent dans la mémoire collective. Ils sont en 1955 l’occasion d’accoler à Frigeavia la nouvelle marque lancée par l’entreprise, celle des téléviseurs Téléavia. Le choix d’une fusée s’explique aisément par l’époque marquée par la course à l’espace dans laquelle de plus en plus d’acteurs se lancent, la France procédant à des essais et mettant au point la fusée-sonde Véronique en Algérie, entre 1952 ET 1954. Quatre ans plus tard, en 1958, l’État français, via le Comité d’actions scientifiques de défense nationale commandera un lot de fusées sondes à Sud-Aviation.
Il faut par ailleurs noter le design est une composante intrinsèque de Sud-Aviation. Ainsi, deux modèle de Frigeavia seront conçus respectivement par Philippe Charbonneaux en 1956, et par Roger Tallon en 1960. Il s’agit des Caravelle et du Super Caravelle 315. Les deux designers seront par ailleurs, les concepteurs des Téléavia les plus célèbres.
Le Frigeavia Supercaravelle de Roger Tallon
Son nom fait écho aux études menées par le célèbre designer sur les aménagements intérieurs d’un appareil de Sud-Aviation, le Super-Caravelle Santa-Maria (1960).
Il est conçu en 1960. De grande capacité, il comporte un éclairage intérieur actionné de l’extérieur, une fenêtre transparente verticale permettant de voir l’intérieur sans ouvrir la porte, une porte ouvrable par pédale, une pendule intégrée, 2 grands bacs à légumes dans la porte et un comportement freeze transparent. Très beau, il ne rencontrera pas pour autant un véritable succès commercial.
D’autres éléments pour faire mieux connaître la marque du grand public sont l’affichage routier et l’affichage mural. Dès 1955, Frigeavia commence une campagne d’affichage routier en placardant des affiches sur tous les grands axes. Au bout de trois ans, mille deux cents emplacements sont couverts. Selon les spécialistes, ce type de support devant être conservé pendant dix ans, l’entreprise poursuit son effort.
A cet affichage, la société ajoute de l’affichage mural pour lequel elle a été pionnière, devançant toutes ses concurrentes. Cela lui a valu à ses débuts de disposer d’excellents emplacements. Après l’irruption des autres sociétés d’électroménager qui lui ont toutes emboîté le pas, Frigeavia délaisse les murs pour la presse quotidienne, jugée d’un excellent rendement.
Frigeavia est également présente à la fin des années 1950 sur les ondes d’Europe 1 – où des annonces sont diffusées six mois dans l’année, les autres six mois étant consacrés à Teleavia – et dans presse hebdomadaire Elle, Match, Marie-Claire -Jours de France. Les Hebdos ont été importants, du moins jusque 1962, où la société désinvestit ce mode de communication jugé d’un faible rendement et trop coûteux, surtout maintenant que la marque est ancrée dans le paysage quotidien.
Enfin, beaucoup d’efforts sont consentis en matière de PLV pour aider le réseau des concessionnaires exclusifs dont les magasins, à en croire la revue du Salon des Arts Ménagers, rappellent par leur sobriété et leur élégance, le monde aéronautique.
A la différence de grands groupes qui, dès leur arrivée sur le marché ont attaqué le créneau des quincaillers, Frigeavia, marque déjà ancienne, s’est construite via des milliers de concessionnaires répartis sur le territoire. Ceux-ci sont démarchés par des représentants lesquels se voient offrir la décoration de leurs véhicules, avec une forte incitation à utiliser les codes couleurs de Frigeavia. Des films sont également à leur disposition avec l’idée de les faire diffuser dans les cinémas provinciaux.



Fusion des constructeurs
1957 - Sud-Aviation, Aerospatiale, Airbus Group
Exporter pour ne pas subir les importations
Créée avec le but de servir la métropole, la marque a dès l’origine travaillé avec les colonies françaises et l’Afrique. Depuis l’usine de Bouguenais, les Frigeavia étaient embarqués dans des avions mixtes conçus à l’issue de la seconde guerre mondiale, des Bristol Freighter, achetés en 1947 à la Bristol Aircraft Co. Ltd et, de 1949 à 1957 exploités par la Société commerciale aérienne du littoral ; certains transports, pour l’Algérie notamment étaient assurés par d’anciens avions de guerre, une version militaire des DC3, les C47 Skytrain. Tous ces avions venaient embarquer les réfrigérateurs sur le site de l’usine dans laquelle ils pénétraient grâce à une bretelle de raccordement
Au-delà du futur ex-empire français, la question de l’export a très vite été liée à l’émergence du marché commun dont l’entrée en vigueur, après la signature du traité de 1957, est prévue pour 1959. Soucieuse de pouvoir rivaliser avec les armoires d’importation, la société entame une politique active de réduction de son prix de revient. Comme écrit dans les documents : « Notre politique s’inspire essentiellement dans le désir de se préparer aux conditions qui résulteront de l’application du Marché commun… » A ces fins ; des investissements importants sont réalisés pour moderniser et automatiser la chaîne de production. Ils courent de 1955 à 1959. Le but est clair, éviter de perdre des parts de marché, même si l’abaissement des droits ne sera que progressif : pour 1962, Frigeavia anticipe que les produits importés ne représenteront que 5% de la production nationale. Mais le danger est là. Bendix arrive en France au milieu des années 1950 avec des produits résolument moins chers.
Côté export, en contrepartie de l’abaissement des droits de douane, les réfrigérateurs bénéficient en 1959 d’un abaissement des droits de douane de 27,5% à 24%. « Exportez !» intime le gouvernement, en contrepartie de ce cadeau et, dans l’idée de prendre des parts de marché.
Pour sa part, Frigeavia souscrit à cet engagement en adhérant à FRIGEXPORT, un organisme commun de vente et d’exportation. Cela permet de se mettre en contact avec des importateurs étrangers qui distribueront le matériel. Les objectifs de Frigeavia sont précisés. Vendre dans des pays lointains d’Extrême-Orient, d’Amérique du Sud, etc., où les concurrents italiens et allemands sont peu présents, serait tentant. Mais comme l’on ignore tout des conditions d’intervention en cas de service après-vente mieux vaut, songe-t-on en interne, éviter de prendre le risque que quelques clients vivant dans des contrées lointaines maudissent la marque. Frigeavia entamera un effort de véritable coopération avec ses clients étrangers, en se centrant sur « Angleterre, Hollande, Belgique et Suisse. »
En synthèse, la politique à l’export est avant tout une politique dite de défense dans le cadre du marché commun. Elle est à l’origine de la diversification des produits de l’entreprise qui la résume par trois éléments essentiels :
- Réduction du prix de revient des réfrigérateurs
- Ouverture d’un département télévision
- Ouverture d’un département machine à laver
Thomson reprend la marque
1968-70 Le réfrigérateur passe à Thomson, mais il est entièrement monté en France
Bilan: 637.352 armoires frigorifiques ont étés fabriquées à Nantes.
1968-70, la marque est reprise par une filiale de Thomson.
Ceci est facilité par la politique industrielle de l’Etat qui souhaitait n’avoir qu’un fabricant de réfrigérateurs en France sur un seul site.
En 1976, Les Établissements Bonnet, dont les congélateurs sont distribués par Thomson, transfèrent son activité industrielle au groupe. La compagnie Caladoise de réfrigération est créée. Elle fabrique sur son site de Villefranche-sur-Saône des congélateurs coffres, dont des Frigeavia de 150 litres à 600 litres. Rebaptisée Selnor Villefranche (Société électroménager du Nord) en 1984, elle voit son activité transférée à Lesquin en 1998.
Frigeavia chez Thomson
En 1946, Thomson engage une démarche stratégique pour conquérir le marché du grand public où le groupe ne dispose alors que de maigres atouts, l’électroménager de l’Alsthom, soit plus précisément depuis 1930, la commercialisation par l’Alsthom de réfrigérateurs de General Electric (USA) sous la marque Frigeco et les radios et électrophones issus reprise de Ducretet en 1929. Persuadé qu’une taille critique est indispensable, d’autant que le marché commun se profile, Thomson engage toute une série de partenariats et de rapprochements de la fin des années 1950 à la fin des années 1960.
En ce qui concerne l’électroménager, les accords concernent les sociétés d’Hotchkiss-Brandt, alors très présente dans les machines à laver notamment, disposant de deux sociétés commerciales puissantes (la Sodame) et la Covame. Fin 1964 l’absorption de Surmelec, apporte à Hotchkiss-Brandt la marque Vedette. En 1966, les deux sociétés fusionnent pour représenter environ 14% de parts de marché – 6,69% pour Hotckiss-Brandt et 7,5% pour Thomson.
Pour ce qui est des seuls réfrigérateurs, la stratégie de Thomson depuis la guerre a été marquée par plusieurs étapes.
- Tout d’abord, en 1945, le groupe a repris en direct Frigeco, jusqu’alors sous-traité à l’Alsthom. Cela fait rentrer deux usines dans son giron, Jarville et Lesquin.
La guerre ayant rendu les importations en provenance des USA impossibles, Thomson se met à fabriquer des moteurs et compresseurs de type ouvert dans une de ses usines à Nevers où les Frigeco sont montés après que la carrosserie a été fabriquée à Jarville.
Lorsque les groupes hermétiques apparaissent, Thomson commence de les importer des États-Unis avant d’en assurer la fabrication toujours à Nevers sous licence General Electric en 1954. Le montage est alors transféré à Lesquin.
A l’instar de Frigeavia, Thomson propose alors un produit entièrement monté en France. En 1958, avant l’arrivée d’une forte concurrence étrangère Thomson, avec 70.000 unités représente 18% du marché français. Frigeavia la même année en a réalisé près de 60.000, soit plus de 15%. En 1960, Thomson entame des pourparlers avec Surelec mais la compagnie préférera traiter avec Hotchkiss-Brandt. Néanmoins, avant le rapprochement avec Hotchkiss-Brandt de 1965/1966, Thomson ne reste pas inactif sur le marché des réfrigérateurs. Le but est de rempli les usines. Des accords sont ainsi passés en 1960 avec Satam, Electrolux et Conord qui confient à Thomson la fabrication des réfrigérateurs.
S’y ajoute un accord croisé avec Bendix (1962), Thomson récupérant la fabrication des réfrigérateurs Bendix qui, en contrepartie, obtient la fabrication des machines à laver vendues par Thomson.
Archives de la société en 1959 : « dernièrement Bendix a fait son apparition sur le marché. Il est connu. Ses prix sont inférieurs aux nôtres. Cela ne nous empêche pas de vendre toujours autant d’autant que d’ici 1962 il se pourrait que certaines marques disparaissent et que l’importation vienne seulement prendre leur place. »
L’année suivante, en 1963, Thomson prend une participation majoritaire dans Conord.
La marque s’ajoutent aux Vedette et Frigeco après l’accord avec Hotchkiss-Brandt en 1966.
Les dernières opérations ont lieu en 1968 avec la reprise du groupe Claret qui pèse alors pour près de 18% du marché avec ses trois marques, Frimatic, Atlantic, et Pontiac. Cette acquisition a été fortement incitée par l’État dont la politique industrielle est de n’avoir qu’un fabricant de réfrigérateurs en France sur un seul site, d’où la fermeture imposée de sites d’Electrolux par exemple.
Frigeavia entre dans le giron de Thomson au cours du second semestre 1968 et le premier juillet 1970 est absorbée par une filiale de Thomson, la SDRM.
Nota : Par ailleurs, le groupe rationalisera ses activités commerciales dans la branche en fusionnant ses filiales spécialisées Société Française Frigeavia SA de Boulogne/ Hts-de-Seine et Sté de distribution de radio-télevision & de matériels ménagers (S. D. R.M. SA) de Paris au profit de la seconde qui élèvera son capital à 27, 25 millions de francs pour avoir reçu des actifs (bruts) de 22,5 millions de francs. (Opera Mundi Europe du 8 déc. 1970)
En 1969, Thomson est donc le seul fabricant français de réfrigérateur et détient la moitié du marché de l’hexagone, l’autre moitié étant du matériel d’importation. Tous les réfrigérateurs seront alors fabriqués à Lesquin dans le nord, ancienne usine Thomson, sous le chapeau de la société Selnor.
Outre Frigeavia, les marques sont Frigeco, Conord, Vedette, Frimatic, Atlantic, Pontiac, Westpoint et Caddi. En 1973, un premier écrémage est réalisé, avec l’arrêt de quatre marques : Frigeco, Frimantic, Pontiac, Atlantic.
En 1976, les structures commerciales sont les suivantes :
- SDRM : (Thomson, la voix de son maître, Frigeavia)
- Sodame (Brandt)
- Continental Edison (Continental Edison)
- Survelec (Vedette)
- Covam (issu de Brandt) vente au tiers)
En 1976, les établissements Bonnet, dont les congélateurs sont distribués par Thomson, transfère son activité industrielle au groupe. La compagnie caladoise de réfrigération est créée. Elle fabrique sur son site de Villefranche-sur-Saône des congélateurs coffres, dont des Frigeavia de 150 litres à 600 litres. Rebaptisée Selnor Villefranche (Société électroménager du Nord) en 1984, elle voit son activité transférée à Lesquin en 1998.


BRANDT reprend l’électroménager de THOMSON
Années 1980 - Effacée derrière Brandt, Frigeavia continue d’exister
Années 1980, la production s’arrête, mais demeure en dormance, car Brandt reprend Thomson. Toutes les marques d’électroménager vendues à EL.FI. ont été regroupées dans Brandt SA. Mais on ne parle presque plus de Frigeavia.
1987, tous les grossistes travaillant pour Frigeavia sont transformés en représentants Brandt, mais la marque Frigeavia continue d’exister.
La fin des Frigeavia chez Thomson
En 1982, Thomson est nationalisée par Alain Gomez, la création de Thomson Grand Public et la conservation des sociétés commerciales, chacune de ces dernières ayant deux branches, une pour le blanc, une pour le brun, puis, la séparation des activités avec d’un côté la création de Thomson Consumer Electronics de l’autre celle de Thomson Électroménager en 1987 et, finalement, la vente après privatisation de Thomson Électroménager par Alain Gomez des produits blancs en 1992 à El.Fi, groupe italien familial. Celui-ci déplacera alors le centre de gravité de l’électroménager de sa branche est transféré ainsi en France où 70% du chiffre d’affaires sont réalisés.
Toutes les marques d’électroménager vendues à EL.FI. ont été regroupées dans Brandt SA. Mais on ne parle presque plus, voire plus du tout, de Frigeavia. Selon différents témoignages, la marque a été marginalisée, puis arrêtée quelques années avant le transfert. Dans un marché où les produits sont tous identiques – la seule différence étant quelques emménagements intérieurs, une décoration sur la porte extérieure, etc. – le volume d’affaires des Frigeavia n’était pas suffisant et le choix du groupe s’était porté sur d’autres marques, telles que Brandt ou Vedette. Ainsi que l’exprime Frédéric Loquin, futur président de Fagor-Brandt, «pour des produits identiques – du type réfrigérateurs de 180 litres – il devenait difficile de faire coexister un nombre trop élevé de marques. Face aux marques phares du groupe, Frigeavia s’est bientôt trouvée sans chiffre d’affaires suffisant pour alimenter une équipe commerciale dédiée. »
Les derniers Frigeavia sous l’ère Thomson ont été vendus par un certain monsieur Bertrand de la Covam qui réalisait alors certaines ventes spécifiques – types Camif et les grands magasin. Selon la mémoire de différentes personnes aux commandes au cours de cette période, la date à laquelle se situerait l’arrêt serait autour de 1987. Jacques Vendroux, après avoir été inspecteur commercial pour Vedette devient directeur commercial du blanc en 1987. Il réunit alors tous les grossistes travaillant pour Frigeavia pour les transformer en représentants Brandt. Cela étant, la marque Frigeavia même inexploitée existe toujours au moment de son passage chez El.Fi, et au cours des différentes transformations qui conduisent à la création de Fagor-Brandt.
Le retour en France
2019 - Frigeavia est repris et relancé par Schneider Consumer Group
Créé en 1994 par Philippe Samuel et Stéphane Bibas, Schneider Consumer Group – qui a commencé en tant qu’importateur – est désormais un intervenant de l’électrodomestique à part entière, maîtrisant la chaîne complète depuis la conception des produits jusqu’à leur distribution et leur SAV. Schneider Consumer Group privilégie l’investissement sur le développement de ses produits, dont certains sont conçus 100% en France ou via ses filiales étrangères (Asie, Turquie…). Schneider Consumer Group conçoit et sous-traite la fabrication de produits commercialisés sous marque tiers et sous ses marques propres SCHNEIDER et RADIOLA pour les téléviseurs, les gammes audio et vidéo, l’électroménager, et autres produits techniques, ainsi que SCHOLTES pour l’électroménager encastrable. Leader de la distribution française sur le marché de l’électrodomestique, le groupe dispose aujourd’hui d’une équipe de 160 collaborateurs pour l’essentiel basés en région parisienne, et contribue à la renaissance du « Conçu en France » sur ses produits électriques et électroniques dont la France fut souvent pionnière au siècle dernier.
Fabrication des Frigeavia dans les années 40-60
Crédits: les textes inclus dans les onglets à ouvrir sont issus du travail de Monsieur Olivier Boudot, historien des entreprises, des marques et des familles, fondateur de la collection de livres « Mémoires d’Hommes, Histoires d’Entreprises », chez Anabole (rubrique édition)